Essai féministe incontournable, Sorcières : la puissance invaincue des femmes est sans conteste LE best-seller de la rentrée 2018. En traitant l’histoire des sorcières, il fait un parallèle étonnant – mais parfaitement légitime et crédible – entre les chasses aux sorcières qui ont fait rage en Europe à partir de la Renaissance et ce que subissent les nouvelles sorcières. Prolongeant la réflexion, Mona Chollet utilise ce fait historique pour remettre en question la médecine traditionnelle, symbole ultime du patriarcat, et défendre l’écoféminisme. Un livre passionnant qui m’a fait comprendre énormément de choses. Des passerelles se forment et il n’est plus possible de refermer les yeux après cette lecture – sachant que les miens sont déjà bien ouverts depuis longtemps.
Les chasses aux sorcières sont fondées sur la misogynie
Dans sa longue introduction qui analyse l’historiographie des chasses aux sorcières, Chollet souligne à quel point la véritable cause, à savoir la misogynie, a été occultée. En s’appuyant largement sur La sorcière et l’Occident : la destruction de la sorcellerie en Europe des origines aux grands bûchers de Guy Bechtel, ouvrage de référence sur cette question, l’auteure reprend les fondamentaux concernant ce fait historique. À commencer par la période, car contrairement à la croyance populaire – et je plaide moi-même coupable d’ignorance – les chasses aux sorcières n’ont pas connu leur apogée au Moyen-Âge sur fond d’obscurantisme.
Bien au contraire, elles ont explosé à partir du XVIe siècle, en pleine Renaissance et « culte » de la science. Cette dichotomie entre la raison masculine et les valeurs dites féminines – la première écrasant les secondes par tous les moyens possibles – est un concept pivot de l’essai. Or à cette période de foi exacerbée dans la raison, les sorcières incarnaient le Mal absolu puisqu’elles prétendaient guérir hors de la médicine traditionnelle. Ces femmes indépendantes avaient tout pour enrager une société patriarcale qui n’avait d’autre choix que d’exterminer celles qui échappaient dangereusement à son joug. Et pour cause, les sorcières étaient vieilles – donc libérées des contraintes du désir des hommes et de la maternité – et vivaient dans l’isolement et le célibat. Un véritable cauchemar pour l’ordre établi. De surcroit, ces femmes avaient le malheur d’aider les populations ! Mais pour qui se prenaient-elles à concurrencer de la sorte la médecine brutale et masculine, reposant sur des préceptes scientifiques bien établis – bref, la seule médicine qui vaille ?
Toujours dans l’optique de prouver que les chasses aux sorcières n’étaient que l’expression macabre d’une volonté de domination des femmes, l’auteure nous apprend que le XVIe siècle voit l’avènement d’une législation visant à criminaliser tout contrôle de la fécondité des femmes. Ainsi les femmes enceintes doivent déclarer leur grossesse et disposer d’un témoin au moment de l’accouchement. Sans parler de l’accusation récurrente portée aux sorcières selon laquelle ces créatures ayant pactisé avec le diable faisaient mourir les bébés. Bref, elles étaient des « antimères » (p. 35), des guérisseuses qui se permettaient de jouer le rôle de sages-femmes, mais aussi d’aider à avorter les femmes qui le souhaitaient. Elles outrepassaient donc largement les droits – qui n’étaient d’ailleurs que des devoirs – octroyés aux femmes : mettre au monde et élever des enfants. Et non se mêler de la gestion de la reproduction, rôle réservé à l’État/aux hommes.
Indépendance des femmes et refus de la maternité
Tout l’intérêt de la démonstration de Chollet réside dans l’héritage de ces chasses aux sorcières au sein de la misogynie qui façonne si profondément notre société contemporaine. Certes on ne brûle plus personne en Occident, mais disons que symboliquement, on jette volontiers au bûcher les sorcières des temps modernes. Les femmes qui ont le malheur de vouloir rester célibataire sont frappées d’opprobre. Alors si en plus elles ont un chat, elles renvoient aussitôt à la figure de la sorcière dans l’inconscient collectif, et se voient qualifier de « filles à chat ». Notons qu’il doit bien y avoir autant d’hommes célibataires endurcis qui vivent avec un félin maléfique, mais – oh surprise ! – on les emmerde moins et ne les traite pas de « garçons à chat ».
Chollet rappelle le paradoxe actuel de l’indépendance des femmes : elle est certes possible et admise par les lois et les conditions d’accès à l’emploi, mais elle suscite méfiance généralisée. « Leur lien avec un homme et des enfants, vécu sur le mode du don de soi, reste considéré comme le cœur de leur identité » (p. 35)
Les femmes qui, par choix, s’opposent à ce lien sont des « apostates du conjugal » (p. 56). Moi qui me reconnais dans cette méfiance vis-à-vis des rôles traditionnellement féminins, j’ai savouré ce petit passage où, enfin, les célibataires délibérées sont décrites avec justesse. En effet, je pense sincèrement faire partie de cette catégorie de « femmes créatives, qui lisent beaucoup et qui ont une vie intérieure intense » (p. 56). La suite tape en plein dans le mille : « leur solitude est peuplée d’œuvres et d’individus, de vivants et de morts, de proches et d’inconnus dont la fréquentation – en chair et en os ou en pensée à travers des œuvres – constitue la base de leur construction identitaire » (extrait d’Une vie à soi, Erika Flahault). Cette individualité heureuse, cette solitude non isolée, est bien loin de la pitié qu’elle inspire bêtement aux gens encore englués dans des schémas sociaux archétypaux. Loin d’être repliées sur elles-mêmes, ces apostates du conjugal sont au contraire plus tournées vers les autres, et ce grâce à la liberté dont elles jouissent vis-à-vis des rôles de genre. Elles sont pleinement des individus et les relations qu’elles tissent avec d’autres individus sont plus intenses car épurées des impératifs genrés.
Quant à cette réaction de pitié de la masse confrontée à ces célibataires qui ont le toupet de ne pas chercher l’amour – et sans jugement aucun vis-à-vis des nombreuses femmes qui subissent réellement leur célibat – je partage l’analyse de Mona Chollet : elle « pourrait bien dissimuler une tentative de conjurer la menace qu’elles représentent » (p. 56)
Regret de la maternité
Et oui, un essai sur les sorcières des temps modernes et leur refus de la maternité serait incomplet s’il n’abordait pas le tabou ultime : celui des femmes qui regrettent d’avoir été mère. En cette ère formidable et même vertigineuse de parole qui n’en finit pas d’être libérée, même ce tabou est levé. Il y a quelques semaines, une vidéo de la comédienne Anémone circulait sur les réseaux sociaux. On y voit une femme qui, dans un élan de franchise absolue et inédite, déclare regretter d’avoir eu des enfants…sous le regard gêné et médusé des vieux hétéros présents sur le plateau qui ne savent rien du sacrifice pour les mères que représente l’éducation des enfants. La tête de Zemmour vaut son pesant d’or !
Les témoignages repris dans ce livre insistent sur la pression sociale à l’origine de la décision de procréer. Autrement dit, le désir d’enfant de ces femmes ne venait pas de leur ventre, mais de l’extérieur. Un beau pied-de-nez à la notion d’instinct maternel à laquelle je n’ai jamais crue personnellement. La maternité serait plutôt une manière pour les femmes d’être à leur place dans la société : « parmi les rares avantages qu’elles voient à la maternité, il y a le fait de se sentir intégrées, conformes aux attentes sociales. Elles ont le sentiment d’avoir « rempli leur devoir » » (p. 127). Une pression sociale qui, toujours d’après ces témoignages de repenties, explique également le choix d’avoir plusieurs enfants alors qu’elles avaient compris dès le premier qu’elles ne s’épanouiraient pas dans la maternité.
In fine, les femmes qui choisissent de ne pas être mères et celles qui ont été poussées à l’être se retrouvent dans une impasse. Les premières subissent une désapprobation extérieure vis-à-vis d’un choix pourtant en accord avec leur (non) désir. Les secondes subissent un choix en contradiction avec leur désir, mais validé par la société.
La figure de la vieille femme
Comme je l’ai évoqué brièvement plus haut, le mythe de la sorcière se définit par l’âge. Or dans la misogynie qui fonde nos sociétés occidentales, cette violence à l’égard des femmes qui vieillissent est loin d’avoir disparue. Le cinéma et les médias en sont la plus parfaite illustration. Les couples à l’écran – et dans le monde du show-business – normalisent quasi-systématiquement une différence d’âge sans commune mesure avec la réalité, toujours en faveur des vieux hommes (toujours bien plus moches que les actrices qui jouent leurs amantes, soit-dit en passant). Voir à ce sujet cette vidéo édifiante. Les femmes n’ont pas vraiment le droit de vieillir et les propos notoires de Yann Moix – que Chollet avait alors très justement qualifié de « triste sire » – à ce sujet viennent confirmer cette misogynie historique dans ce qu’elle a de plus dégoûtant. Les femmes ne sont que des objets sexuels, et c’est pourquoi on préfèrera toujours la chair fraîche, gage de fécondité et de soumission ingénue, à un corps qui a trop vécu.
La vieille femme inquiète, et la figure de la sorcière n’est pas loin. Ménopausée et donc jugée inutile, elle est surtout débarrassée des contraintes de la fécondité et – oh malheur – regorge d’expérience. Donc j’insiste, comme pour la figure de la célibataire, l’inquiétude se cache toujours derrière l’opprobre. Et comme l’affirme Mona Chollet, une telle « disqualification de l’expérience des femmes représente une perte et une mutilation immense » (p. 158). Le culte de la jeunesse et les efforts démesurés qu’il engendre pour les femmes a pour effet de les abrutir. Le temps qu’elles passent à tenter de freiner les marques du temps sur leur apparence est un temps et une énergie qu’elles ne mettront pas au service d’actions plus constructives tournées vers l’extérieur. Mais n’est-ce pas le but ?
Sur ce point, terminons sur un bel éloge de l’expérience et de la sagesse qu’elle induit. Du haut de ma trentaine bien entamée et de ma non maternité, je suis considérée comme une vieille peau et de nombreux jeunes gens – des hommes, bien évidemment, puisqu’ils se doivent d’exercer leur domination masculine pathétique sur tout le monde – prennent soin de me le rappeler. Pourtant, l’éloge du temps qui passe ci-dessous résonne profondément avec ce que je ressens et vis au quotidien. « Je pense à tout ce qui en moi a été apaisé, équilibré, apprivoisé, à tout ce dont je me suis délestée, avec moins de scrupules et d’hésitations, heureuse d’avoir enfin les coudées franches, de pouvoir aller à l’essentiel. Chaque événement, chaque rencontre résonne avec les événements et les rencontres précédentes, en approfondit le sens. Les amitiés, les amours, les réflexions gagnent en amplitude, s’épanouissent, s’affinent, s’enrichissent. » (p. 158).
Bref, un nouvel exemple de dénigrement des femmes qui va à l’encontre de ce qu’elles ressentiraient réellement si elles étaient émancipées vis-à-vis de cette fameuse pression sociale. Que ce soit la maternité ou le ressenti face au temps qui passe, c’est toujours la même histoire de misogynie et d’emmerdement.
La raison qui écrase ou la médecine qui détruit
Reprenons cette histoire de raison masculine évoquée en début de chronique. C’est dans un contexte de survalorisation de la science, à la Renaissance donc, que les chasses aux sorcières font rage en Europe. Et pour cause, une certaine idée de la raison – et non LA raison, la seule qui vaille, contrairement à ce qu’on a voulu nous faire croire – sorte d’intelligence masculine, s’impose comme valeur ultime et détruit toute forme de contestation. Le savoir des guérisseuses en est une. Voilà pour le rappel historique. Mais qu’en est-il des effets dans le monde actuel, puisque c’est bien là tout l’intérêt du livre ?
Sans surprise, les abus de la médecine traditionnelle perdurent, qu’ils soient perpétrés par des hommes ou des femmes. Il n’y a qu’à regarder l’ambiance des facs de médecine, le bourrage de crâne, l’enseignement du blindage émotionnel face aux patients, pour constater l’ampleur des ravages de la toute-puissance de la raison froide comme gage de supériorité. Pour appuyer sa remise en question de la médecine telle qu’elle est exercée aujourd’hui, Mona Chollet cite abondamment un livre dont le titre est sans équivoque : Les brutes en blanc, de Martin Winckler – autant dire qu’il a atterri rapidement dans ma PAL. Les violences obstétricales dénoncées massivement ces dernières années en sont une preuve flagrante. Le consentement des patientes n’est pas respecté et les pratiques gynécologiques actuelles constituent une énième forme de violence des hommes envers les femmes. On se fiche bien de savoir si le gynécologue est UNE gynécologue, puisque certaines praticiennes savent très bien se comporter comme des brutes. Entre épisiotomies réalisées sans consentement ni anesthésie et points du mari – même niveau de mutilation que l’excision, bravo l’Occident ! – les témoignages de victimes visent aussi bien des femmes que des hommes. Au passage, n’oublions pas que les femmes sont souvent les gardiennes des pratiques misogynes les plus barbares, que ce soit dans les rituels d’excision ou de cérémonie du mouchoir pour vérifier que la mariée est bien vierge !
L’intelligence dite masculine survalorisée et la perte de confiance en soi des femmes
Tout le monde connaît les bastions masculins : la bagnole, le sens de l’orientation, les sciences, etc. Le (soi-disant) rationnel est leur domaine, et les métiers où les hommes sont surreprésentés – ingénieur dans l’aéronautique ou encore trader, par exemple – sont mieux payés. Or il est important de préciser que la surreprésentation des hommes et des femmes dans certains domaines est une construction sociale. Si les femmes désertent certains métiers ou filières, ce n’est pas parce que leur cerveau serait biologiquement différent de celui des hommes. C’est bien parce qu’elles ont intériorisé une telle segmentation.
Et puis il y a cette idée selon laquelle la compréhension scientifique serait incontestablement supérieure aux autres formes d’intelligence. Bref, l’intelligence émotionnelle majoritairement attribuée aux femmes ne vaut pas le raisonnement pur des hommes. À partir de là, tous les excès sont permis, notamment celui de faire passer les femmes pour des folles et/ou hystériques quand elles expriment des idées novatrices – ou la vérité tout simplement. À l’échelle du couple, et je défie toute femme d’affirmer sans mentir ne l’avoir jamais vécu, ça s’appelle le gaslighting. Mais passons. L’essentiel est de comprendre que derrière les chasses aux sorcières – de la Renaissance ou d’aujourd’hui – se cache le postulat selon lequel les hommes/l’État/le pouvoir détiennent la science absolue. La contestation féminine n’est que débordement d’émotions, probablement dû aux hormones…
Et puis si les domaines intellectuels et pratiques réservés aux hommes continuent de l’être, c’est aussi parce qu’à force de matraquer qu’ils le sont, tout le monde finit par le croire et les femmes perdent confiance en elles. J’en veux pour preuve la conduite automobile : 80% des accidents graves sont provoqués par des hommes au volant, mais on entend (très) régulièrement des abruti.e.s dire que les femmes ne savent pas conduire.
« Notre nullité est une prophétie autoréalisatrice » (p. 178) Comment voulez-vous réussir quelque chose si on vous a toujours fait croire que cette chose n’était pas faite pour vous ? Le témoignage personnel de Mona Chollet est édifiant sur ce point, et je pense qu’il est assez universel pour le coup. « Parfois je dis des âneries par ignorance, mais parfois aussi j’en dis parce que mon cerveau se fige, parce que mes neurones s’égaillent comme une volée d’étourneaux et que je perds mes moyens. Je suis prisonnière d’un cercle vicieux : je sens la condescendance ou le mépris de mon interlocuteur, alors je dis une énormité, confirmant ainsi ce jugement » (p. 178).
Les hommes connaissent cela également ; ne les prenons pas pour des super-héros intouchables. Il n’empêche que la survalorisation des valeurs masculines dans la société entraîne une perte de confiance en soi pour les femmes. Pas étonnant qu’elles soient majoritairement touchées par le syndrome de l’imposteur.
L’écoféminisme ou la conséquence logique de tout l’essai
Et oui : l’étude des chasses aux sorcières, fondées sur la dévalorisation des formes d’intelligence dites féminines au profit du pouvoir masculin, nous mène de manière parfaitement logique et systémique à l’écoféminisme. En effet, la destruction des ressources de la planète n’est que le prolongement de ces valeurs masculines de prise de pouvoir par la force. Et comme j’écris cet article en pleine canicule agrémentée d’une sécheresse qui bat tous les records de durée, autant dire que l’appauvrissement de la planète par l’humain est un sujet particulièrement…brûlant.
Au XVIIe siècle, à l’apogée des chasses aux sorcières, Descartes souhaitait que les hommes deviennent « comme maîtres et possesseurs de la nature » (p. 187). C’est justement cette vision du monde cartésienne – froide, calculatrice et « présentée à tort comme un sommet de rationalité » (p. 187) – qui a fait tant de mal à la nature. La rationalité, parlons-en. La pensée cartésienne, qu’on a voulu nous vendre comme le symbole de la modernité et de la sortie de la bêtise obscurantisme, n’a pas le monopole de la rationalité. Dominer telle une brute la nature et les êtres humains n’est pas signe d’intelligence et bien avant les contestations pro-climat actuelles, d’autres ont remis tout cela en question. C’est le cas des romantiques, souvent présentés comme une horde d’illuminés du bulbe. Pourtant, ils ne refusaient pas la raison pour lui substituer les émotions. Loin de là, ils souhaitaient opposer à cette « rationalité instrumentale […] une rationalité humaine substantielle » (p. 187). Car oui, ces valeurs modernes qui supposent une étanchéité entre la raison et l’émotion sont absurdes.
Le patriarcat est une domination, au même titre que l’exploitation abusive des ressources de la Terre. Le parallèle entre les victimes respectives de ces deux pendants d’une même domination est d’ailleurs bien plus évident qu’on ne le pense, puisque la Nature a toujours été une figure féminine – « God bless mother Nature, she’s a single woman too ». Le capitalisme agressif et l’agriculture intensive pillent la Nature comme le patriarcat encourage le viol des femmes. La logique est exactement la même. L’Homme s’approprie la planète de la même manière que l’homme s’approprie le corps des femmes. Or la lutte féministe tout comme la lutte pour la protection de l’environnement impliquent la même remise en question du rapport de force systématique. Le projet est immense et il est impossible d’adoucir le patriarcat – comme il est difficile de réguler le capitalisme soit-dit-en-passant. Si on suit la logique féministe, il faudrait le renverser, et cette révolution passe par une mise à plat de tout un système fondé sur la loi du plus fort et l’esprit de conquête.
Remettre les valeurs dites féminines au centre de tout serait la solution pour sauver la planète. Écoutons les sorcières, par définition en accord avec la nature, et non les oppresseurs. La figure de la sorcière est plus d’actualité que jamais, et elle montre à quel point malgré le génocide* que sont les chasses aux sorcières et la misogynie qui continue d’écraser les femmes dans de nombreux domaines, la puissance des femmes restera à jamais invaincue.
* Le terme est employé dans le livre.